Asmae "Yalla week" ! Nos partenaires à Paris

Avant de nous dire au revoir, Amal Frahat, secrétaire générale de l'Association du foyer de l'enfant libanais, nous a lu les paroles d'une chanson qui a été enregistrée par des enfants du foyer. Elle sera entendue dans le cadre du 1er colloque organisé au Liban sur le thème de la maltraitance, par l'AFEL et Asmae.

"Cette chanson a été écrite au Liban mais elle concerne tous les enfants, dans n'importe quel pays du monde", nous dit Amal.

"Moi je suis un enfant du Liban.
Je veux vivre dans mon pays en sécurité.
Je veux étudier et être heureux
Je ne veux pas travailler et être en détresse
Je veux jouer, je veux courir, voler avec les oiseaux comme un petit enfant que je suis, et vivre ma vie en liberté

J'ai le droit d'avoir une identité, j'ai le droit d'avoir une personnalité
J'ai le droit de m'exprimer, de donner mon avis sur tout ce qui me concerne

Ne laissez pas les blessures du passé et la haine vous envahir, car comme d'habitude vous me le faîtes payer
J'ai le droit de me défendre de tout abus sexuel, physique ou psychologique
Moi enfant je veux entendre votre coeur
Je veux voir l'enfant en vous et vous dire "aimez-moi, aimez-moi"
Moi je grandis en vous, je grandis avec vous

Je veux seulement être un enfant heureux qui grandit pour construire son pays."

Jeuudi soir: déjà l'heure de dire au revoir à nos partenaires qui repartent dans leurs pays le lendemain.

Lors du verre qui nous a tous réunit au siège, une de nos plus ancienne partenaire, Madame Simone Wardé, présidente de l'Association du foyer de l'enfant libanais, a pris la parole au nom de tous les partenaires présents:

" Je suis venue bien malgré mon âge, mais parce que je tenais à tout prix à participer à cette belle rencontre qui nous a permis de mieux nous connaître et de mieux connaître l'action d'Asmae. Quand je parle au téléphone avec mon mari et mes enfants et que je leur dit que 8 pays sont représentés, ils ne veulent pas me croire! (...)
Je crois que soeur Emmanuelle était avec nous, et que certainement elle a beaucoup approuvé cette organisation, cette rencontre et cette mise en commun de nos joies et de nos réussites. A chacun de nous elle dit Yalla!, et chacun va faire un effort pour assurer la continuité, et pas seulement financièrement, parce que c'est l'élément humain qui est le plus important."

Delphine Vincenot, responsable des programmes d'Asmae, aux côtés de Simone Wardé.

"Avant de venir en France, j'imaginais qu'Asmae était une immense structure, que les bureaux devaient occuper un grand immeuble...", nous a confié Shanumgam, notre partenaire de l'association BSAC en Inde, avec qui nous travaillons autour des classes de lecture et des clubs d'enfants. "Je suis impressionné de voir tout ce que vous réalisez à l'international avec votre équipe!"

Hé oui, point de Tour Asmae.
Pour nous c'est l'union de nos professionalismes qui fait la force!

Et point de Tour de Babel non plus: en poursuivant les échanges, comme cette semaine nous en a donné l'occasion, en continuant à partager nos questionnements et nos surprises, comme l'a fait Shanumgam avec humour, et enfin en renouvellant toujours notre volonté de se comprendre mutuellement et d'approfondir notre dialogue, nous agirons toujours mieux ensemble pour l'enfance défavorisée.

HIer nous avons joué à un jeu de l'oie très spécial.

A chaque table, nous avons formé des équipes de différents pays, et nous étions invités à répondre à des questions portant sur l'enfant et comment il est considéré dans les différentes cultures.

Très vite nos discussions se sont portées sur la structure familiale, qu'on ne peut pas se passer de prendre en compte et de comprendre si l'on veut agir pour améliorer la situation de l'enfant ou ses droits.
Quel est le rôle du père et de la mère, leur autorité respective, quel est le statut des femmes?

Les indiens et les malgaches se sont étonnés de l'écart de considération du sexe féminin dans leurs pays : à Madagascar, quand un couple se marie, les proches leur souhaite "puissiez-vous avoir 7 filles et 7 garçons", tandis qu'en Inde, on entend "puissiez-vous avoir 8 garçons"!

Ailleurs, on constatait que la femme avait une influence indéniable sur la cellule familiale et plus largement la société, sans pour autant que son apport soit ouvertement reconnu et lui donne une position sociale égale.
Au Burkina comme aux Philippines, il est courant d'en plaisanter :
"Ce que la barbe dit tout haut le jour, ce sont les tresses qui lui ont suggéré tout bas la nuit..."
"L'homme est la tête, la femme le cou qui la porte"

Lundi 24 novembre nous étions tous réunis à l'UNESCO pour une soirée qui aurait dû être celle des 100 ans de soeur Emmanuelle. Fidèles à son état d'esprit qui refusait le mot "STOP", nous avons réaffirmé lors de cet évènement notre volonté de poursuivre l'action avec toujours plus de détermination.

A la fin de la présentation de nos actions au public, salariés, volontaires et partenaires avons tous été invités à monter sur scène; Cette photo de famille illustre bien notre solidarité.
Yalla!

Ce matin, lors de la première réunion collective, on a commencé par un petit exercice dit "Ice breaker", pour briser la glace, apprendre à se connaître entre personnes de pays étrangers.
A chaque table, chacun devait poser une série de question à un de ses voisins. Puis ensuite, le présenter pour que toute la table apprenne à le connaître aussi. Dialogues curieux, développement sur les activités des différentes associations, mais aussi éclats de rire et applaudissements ont emplit la salle pendant toute la durée de l'"exercice".
A la question : "que vous faut-il pour passer une bonne semaine?", les partenaires étaient explicites: échanges, amitiés, rencontre, partage d'expérience...

Tout le monde a pu aussi partager sa motivation à travailler pour l'enfant : parce qu'"investir dans l'enfant est le meilleur moyen de permettre le développement des pays et des sociétés", parce que "je les aime", parce que "ils me rendent vivant", parce qu"ils ont besoin de protection"...

Amal, secrétaire générale de l'association du foyer de l'enfant libanais (AFEL), a spontanément résumé, en une phrase, l'ambition qui semble unaniment partagée :"Essayer de bâtir ensemble un avenir meilleur pour les enfants et assurer la pérennité de toutes nos associations qui travaillent dans ce domaine."

Dimanche 23 novembre: au programme, bateau mouche et tour Eiffel

Qu'est-ce qui aura finalement rendu cette journée inoubliable?

La balade le long de la Seine, à la découverte des merveilles architecturales de la capitale?

La neige, qui s'est mise à tomber lors de notre croisière... la neige, que beaucoup voyaient pour la première fois, et qu'ils ont pu confondre avec des pollens échappés des arbres?

L'ambiance si naturellement complice et rigolarde entre nous tous, français, burkinabés, palestinien, indien, philippins, égyptiens, malgaches...?

Ou la pluie, qui s'est déchaînée sur nos têtes? Ces intempéries nous ont en tout cas valu pas mal de fous rires... Trempés, frigorifiés, on l'était tous. Il faut penser que certains, il y a quelques jours seulement, étaient encore sous des climats à plus de 20°!

Je suppose que le spectacle qui devait nous attendre au sommet de la Tour Eiffel nous réchauffait d'avance. Mais notre arrivée au sommet de la Tour Eiffel nous a valu un grand fou rire: devant nous, un mur de brume blanche!
.... (par la suite la vue s'est quand même dévoilée par instants)

Mille réponses donc à la question posée au début. Vive le vent d'hiver, avec nos partenaires.

C'est à 11h heure samedi  que le premier rendez-vous de cette semaine d'échanges a été fixé.

Pour commencer dans la bonne humeur, nous sommes allés nous installer dans un restaurant du X ème arrondissement de Paris.
Après une présentation rapide de chacun et un repas à la française, apprécié de tous,  nous nous sommes dirigés vers Notre Dame.

Malgré le froid hivernal les arrêts photos ont été très nombreux : le soleil se reflétait sur les monuments de la capital, leur donnant un charme incontestable !



Ensuite, nous nous sommes séparés en deux groupes, certains sont allés au Louvre et d'autres à Montmartre.


Montmartre sous le soleil ! Magnifique ! Quelle chance de pouvoir partager un si beau spectacle avec nos amis.

Enfin, nous nous sommes retrouvés métro Pyramide pour aller diner dans un restaurant japonais. Moment très chouette où nous avons pu échangé sur des questions professionnelles, personnelles, culturelles...

Bref, une journée conviviale, riche en émotions !

Bienvenue à vous tous lecteurs et aussi à tous nos partenaires qui ont pour la plupart atterri aujourd'hui à Paris.
Venus d'Inde, des Philippines, de Madagascar, du Burkina Faso, du Liban, d'Egypte, ces responsables associatifs avec qui nous collaborons sur le terrain ont accepté notre invitation. C'est dans la vie de l'association un évènement exceptionnel.

Nous avons décidé de surnommer cette semaine la "Yalla week!", pour rester fidèles au mot favori de soeur Emmanuelle qui signifie "en avant!". En effet, si la présence de nos partenaires sera l'occasion de rendre hommage à notre fondatrice, nous souhaitons avant tout nous rassembler et partager notre énergie pour notre ambition commune: agir pour l'enfance défavorisée.

Yalla!